3.0. EXISTENCE - ABSENCE

L’union est la mort de l’absence,
et ce qui se sépare, naît dans le vide.




3.1. EXISTENCE

L’identité de l’observateur ( sa connaissance réalisée ) et son Concept de Réalité qui en découle transmutent à cause de l’imperfection de leurs réalisations et, en conséquence, nécessairement, subissent des modifications.
D’un autre côté, la répétition du cycle de transmutation qui a réalisé cette identité, le retour à la réalisation du même concept, c’est-à-dire la reproduction de l’expérience antérieure, permettent de réduire l’imperfection de ce même cycle, et, ainsi, de limiter la transmutation qui modifie le concept de référence. L’identité de l’observateur est ainsi soumise à deux tendances : l’une, transmutatoire et déséquilibrant et l’autre, stabilisatrice.



3.1.1. LA REPETITION
Dans un monde d’inégalité, en présence de multiples identités inégales (1.6.), la réalisation du Concept d’Egalité de l’intérieur-identité et de l’extérieur, donc la reproduction de l’identité, crée, localement, un foyer d’égalité, une singularité, une nouvelle dimension, un nouvel individu. Or, cette reproduction est la répétition de la réalisation qu’est l’individu lui-même ; la répétition de sa présence.



3.1.2. LE TEMPS SUBJECTIF
La reproduction, l’imposition d’une limite, sont un appel-évocation du passé en guise de référence et créent, en conséquence, le concept du temps subjectif ou le concept de l’existence particulière de l’individu.

Issu de l’expérience de reproduction, le temps subjectif stabilise-limite le désordre du présent objectif du monde d’inégalité, permet à l’individu de se référer à d’autres réalisations, lui permet « d’exister ».
Le présent stable est un présent sélectif, limité par l’asservissement à la répétition du concept de ce même présent.

En effet, le présent subjectif ainsi produit est maintenu par le concept
( d’Egalité ) de la reproduction suivante à réaliser, donc par le concept de continuation de la singularité qu’est ce même présent.
Le présent subjectif de l’individu est maintenu par le concept de sa future reproduction.
A l’extrême, pour l’observateur qui parvient à une grande perfection de la répétition de son identité, le futur est égal au passé. Son temps étant certain, l’existence de cet observateur devient localement parfaite et « éternelle ».

Le présent stable, le temps subjectif infini, la certitude de répétition, l’espace nul, sont la référence-limite stable, l’immobilité et l’absence de hasard. C’est ainsi que la répétition sélective d’un concept, en devenant la référence-réalisation, crée un nouveau concept, le concept de durée ou de l’existence de cette répétition.
C’est la répétition de l’état qui crée l’objet-observateur, une étrangeté ordonnée sur un fond de chaos, alors que l’arrêt de la répétition est la cause de son annihilation.

En effet, la répétition de l’état réalisé, créant de l’existence, la rend vulnérable à la perte de cet état singulier, donc rend l’existence sensible à la mort et au retour dans l’absence.

 

3.2. ABSENCE

3.2.1. L’ARRET DU TEMPS
Ainsi, l’arrêt de la répétition ( où cette dernière est interprétée comme transmutation ) est l’accomplissement-réalisation d’un fruit-énergie sous forme de concept d’existence. L’immobilisation de l’existence, l’annihilation du temps subjectif, sont la production de la matière virtuelle (énergie) que nous allons appeler : absence.

En approchant l’état d’absence la reproduction de l’individu se dégrade, son temps subjectif, ou existence, deviennent moins réguliers, sa connaissance-référence mute en ignorance.
L’arrêt du temps est l’absence de répétition ; c’est l’espace. L’absence est l’opposé ou, encore, l’imperfection de l’existence, l’imperfection qui, en séparant ce qui est parfait - identique -, crée cette existence. En effet, si l’espace - absence - n’empêchait pas l’unité du temps, il n’y aurait ni répétition ni existence.

Finalement, le processus de réduction de l’union, la conversion de la référence subjective en « référence » objective, la mutation du temps en espace sont la conscience de séparation, tandis que la reproduction du cycle entier de conscience avec de faibles modifications est l’existence.

 

 

PENSEES :

  • L’existence ; l’apparition de l’identité, de la copie, de la reproduction - et en général de la multiplicité - sont des manifestations de la conscience d’union.
  • La reproduction, ou encore la projection, du Concept d’Egalité sur l’absence rend l’existence possible, mais ce n’est que la réalisation de ce concept qui est le début de l’existence - la naissance d’un individu.
  • C’est son « trop-de-certitude », qui est à l’origine de la destruction de l’existence.
  • L’absence est l’accomplissement du concept d’existence.
  • L’union n’existe qu’en se reproduisant.
  • De tels énoncés : l’extérieur « doit être » semblable à mon intérieur, ou encore, l’observation est « vraie » si les choses s’accordent avec ma façon de les voir, et dans le cas contraire elle est « fausse », sont une conséquence de la réalisation du Concept d’Egalité, sont une attitude de l’existence.
  • L’absence est une matière-connaissance virtuelle, l’observateur milieu-énergie à l’intérieur duquel, dans des conditions adéquates, des répétitions individuelles - existences - peuvent se développer et ainsi transformer cette absence en connaissance réalisée, ou matière.

 

3.2.2. ESPACE PUR 
L’espace pur est absence de répétition, est un « sans-référence » dans lequel toutes les directions-concepts sont équivalentes. Dans l’espace pur, il n’y a pas de position privilégiée, car il est non partagé ; il est l’union de toutes les positions où, en conséquence, il n’y a pas de changement. Et là, où tout est absence, l’existence, le temps subjectif sont nuls : tout est présent objectif, le temps nul.

Dans l’absolu, l’espace pur, l’absence de l’ordre, le hasard parfait, l’indétermination infinie, donc la séparation-exclusion des situations et des événements, sont la simultanéité de toutes les positions : donc une position.

L’espace pur, un nombre infini de dimensions, l’instabilité infinie, un instant infiniment court, le temps nul : sont la création infinie.
Or, pour ce qui est de l’espace-absence infini, la seule création possible est la reproduction de son état, et la reproduction de l’absence infinie est la création de l’existence.
L’absence absolue, sa présence même, est une répétition, donc une durée, un temps-référence ou - existence.
L’espace absolu ne dure que le présent, et devient une succession d’existences.

 

PENSEE :

L’absence peut s’interpréter aussi comme le moment d’union simultanée - synchronisation - du rythme de répétition des existences.


3.2.3. L’ORIGINALITE
Considérée en termes restreints, l’absence est la non-imitation, l’originalité et l’authenticité ; aussi est-elle la liberté, car elle n’est pas limitée par les lois exigeant la répétition, le retour et la continuité (1.2.7. et 1.3.3.). Cependant, l’originalité porte en elle le risque de sa conservation, le risque de l’amorce d’un état d’existence - de répétition de ce qui est original en guise de confirmation-référence.

En effet, la répétition de l’originalité et, en conséquence, la particularisation de l’espace objectif, crée le concept de prolongement de cette particularisation, donc le concept d’existence.

L’originalité qui dure devient existence ; apparaît le temps et, avec lui, la réduction de l’espace.

Le processus de renforcement de la spécificité, la création de la référence subjective à partir d’une « référence objective », la conversion de l’absence en existence, sont la conscience d’union.

 

NOTES :

  • L’absence, étant ce qui « est » entre la référence et le référé, détient un pouvoir créateur sur l’immobilité du présent subjectif, le pouvoir d’annihiler la répétition.
  • Le processus de division d’un objet - l’absorption de l’absence - est « la première » répétition de l’état de l’un, le début d’une nouvelle existence.
  • Le processus d’union de deux objets est « la dernière » répétition, est la fin de leur existence, est le début de l’absence.
  • La nature de l’existence est la discontinuité, tandis que l’absence est continue.
  • C’est pourtant l’absence qui « est » entre les deux répétitions de l’existence.
  • L’individu qui ne reproduit pas son identité est entouré d’absence. Il n’existe pas. Il « absente ».
  • La matière, étant existence, est remplie d’absence.
  • L’absence-espace-mort sépare ce qui est uni, crée de l’existence. Ainsi, existence, ordre, identité, sont les manifestations de l’absence.
  • L’existence, afin de ne pas permettre la dégradation de ses références dans des relations avec le milieu objectif, cherche à mettre cette référence à l’abri de la destruction. Et elle réalise ceci en se reproduisant et en dominant ainsi son milieu. En revanche, l’absence, afin d’éviter la formation d’une référence, dans la confrontation avec une subjectivité, réduit cette subjectivité en se laissant absorber par elle.




3.3. PREDICTIONS DES CARA

3.3.1. CARA-MATIERE : Gouvernée par le Concept d’Egalité, elle observe dans son entourage des objets en mouvement : certains divergent et d’autres convergent. Elle dit :



« Moi, une existence, je suis un centre ; les choses se comportent comme moi. Ce qui diverge ne peut venir que d’un “moi”, que d’un centre, que d’une union.

Quant à ce qui converge, cela ne peut se diriger que vers un centre, vers l’union, donc aussi vers un “moi”. »



Ainsi, Cara-matière prédit : les trajectoires qui convergent vont vers l’état d’union pour donner naissance à un point, à un centre. 
En effet, la formation de l’union (convergence) est jugée par l’existence comme une matérialisation de l’absence, donc comme la création ou la naissance de la connaissance. Par contre, la séparation, la divergence, sont considérées comme une destruction du centre, de l’union, du « moi », sont la mort.



3.3.2. CARA-ENERGIE : Pourtant, une Cara-énergie, observant les mêmes mouvements, dira plutôt qu’il y ait expansion parce que les choses séparées du vide y retournent. L’existence d’un centre-origine est pour elle une hypothèse douteuse et difficile à imaginer.

Et lorsqu’elle observe les choses qui convergent, elle dit qu’elles s’éloignent vers l’infini, et qu’elles périssent serrées l’une contre l’autre dans un point. 
Elle dit :


« Les choses qui divergent, qui vont nulle part, se dirigent vers l’absence, vers le vide. Quant à celles qui convergent, simplement, elles quittent l’absence, elles se séparent du vide et disparaissent dans l’union absurde. »



Et puis elle pense : 

« L’union est la mort de l’absence,
et ce qui se sépare, naît dans le vide. »



3.4. LE MYSTERE

3.4.1 AGE
Puisque le temps subjectif résulte de l’observation-transmutation de l’existence, l’évaluation de l’état des existences peut se faire en termes d’âge.

Ainsi, nous pouvons dire de l’existence qui dure, que son grand temps-expérience de répétition stable est exprimé par son grand âge. Et que, par contre, une existence instable, de faible répétitivité, est une existence jeune.
Dans ces termes, l’observateur Cara-énergie est plus jeune que l’observateur Cara-matière.



PENSEES :

  • « L’âge, ou le nombre de répétitions. »
  • L’existence complexe se compose d’existences plus vieilles qu’elle.
  • L’âge des choses simples est plus grand que l’âge des choses complexes.
  • L’augmentation de la complexité d’un objet réduit son âge, cet objet évolue vers une absence objective.
  • L’absence n’a pas d’âge.
  • L’assemblage des existences, en existences composées, réduit la vitesse de reproduction de ces dernières.



3.4.2. L’OBSERVATION DE L’ETAT DE CONSCIENCE
L’observation de l’état de conscience d’un objet exige la possession par l’observateur d’une connaissance-référence concernant l’objet. L’absence de cette connaissance de référence est l’espace qui sépare l’objet de l’observateur, est le mystère ou l’énergie-ignorance de l’objet référé à la connaissance actuelle de l’observateur.
Sans référence, il est impossible pour un observateur de déterminer si l’objet qu’il observe est en état de conscience de séparation avec la matière-source de laquelle il est séparé, ou bien, s’il est en état de conscience d’union - attraction avec une autre matière.



3.4.3. LE MYSTERE
L’observateur, en face d’un objet inconnu, éprouve état de conscience de séparation ; sa connaissance est divisée - il souffre. Afin de résoudre le conflit de séparation, afin de réduire la distance - absence -, ou encore le mystère de l’objet, sur base de la connaissance possédée, il crée le concept de la référence subjective concernant l’objet inconnu. Ainsi considéré, l’objet inconnu devient l’élément d’union possible avec l’observateur - le mystère est réduit. 

A ce stade l’on s’aperçoit, qu’en fait, l’observateur et l’objet d’observation, deux existences séparées par l’absence ou par le mystère de l’espace, constituent le premier « pas » d’une nouvelle existence composée d’elles. Alors que l’intégration de la référence virtuelle, l’annulation du mystère, sont la création d’un état d’union, donc la réalisation de l’absence (3.2.1.) ; sont l’annihilation de l’observation locale (0.1.3.).
Le processus, la matérialisation du mystère ou de l’espace de séparation, génère la conscience d’union, le plaisir.



PENSEE :

  •  L’état d’existence est conditionné par la présence du mystère - absence. Ou, encore, le manque de mystère, la connaissance parfaite, le plaisir parfait, sont l’absence et mort.


 


3.5. LE MASQUE : une expérience d’observation

3.5.1. LE FUTUR
Considérons un objet-existence du type Cara-matière à l’intérieur du milieu de l’absence, ou à l’intérieur d’une Cara-énergie, et supposons que ce milieu observe l’objet en projetant vers lui de l’absence.
Une fraction de l’absence projetée pénètre à l’intérieur de l’objet ( en état d’existence ou de certitude quant à la perfection-régularité de la répétition de son passé ) provoquant la détérioration de sa certitude, ou encore, la division de son existence (1). Or, la division de l’existence est, primo : l’induction de l’état de conscience de séparation au niveau de l’existence primaire et, secundo, la création d’un nouvel objet - d’une jeune et incertaine existence. 

La partie séparée, le jeune objet instable de faible existence - appelons-le masque - et le reste de la matière d’un plus grand âge, s’observent. (1.3.2.)
Analysant la situation, l’on constate, que le masque devance, en quelque sorte, l’existence de l’objet sur sa route de la répétition et crée ainsi son avenir, « prévoit » le pas-répétition futur à réaliser. Dans ce sens, le masque-concept fait partie du cycle de répétitions de l’existence.

Bien sûr, le masque-concept de prévision ne peut être établi que sur base de la matière qui constitue l’existence même de l’objet, donc uniquement sur base de la certitude « d’exister ».
La prévision se fait par l’infiltration de l’absence, donc de l’incertitude interprétée comme une non-répétition, ou une objectivité, dans l’existence, alors qu’au niveau subjectif de l’objet en division, le masque ainsi créé est un futur ou une intégration-réalisation possible.
En effet, l’existence, en transférant une partie d’elle-même dans le domaine extérieur du futur, s’objectivise, réduit sa subjectivité, alors que l’extérieur, acquérant de l’existence, est subjectivisé.

Le processus de division, l’interrogation sur la future réalisation, la conceptualisation de la connaissance, la pensée, la prévision et l’observation du futur, sont la production de l’absence-espace à partir de l’existence, sont la conscience de séparation. Ce processus est essentiellement la réduction de l’existence et se manifeste par la perturbation du rythme de répétition.
Aussi, la création du masque-concept, la conversion de l’existence-subjectivité en absence-objectivité est-elle la phase active de l’observation. Elle modifie l’extérieur et, enfin, elle est l’observation de l’absence par l’existence.
L’objet nouvellement créé, le masque-concept, ou encore, le futur, n’est qu’une fraction de la vieille matière. Cependant, son existence indépendante, même sans aucune altération, et sa réalisation-intégration ultérieure dans la matière originelle, peuvent modifier cette matière, car le masque peut être intégré dans un autre « endroit » de sa structure (2).

 

PENSEES :

  • L’observation perturbe l’état de l’objet d’observation. Afin de diminuer la perturbation, afin d’éviter d’être l’objet d’observation, afin d’éviter d’être observable à cause de sa singularité, l’objet observé réduit sa subjectivité en divisant son intérieur. Apparaissent deux objets : existence et absence relatives, l’individu et son masque, la connaissance et le concept, l’observateur et l’objet de l’observation, vrai et faux, - l’un référé à l’autre (1.2.6.).
  • L’objet n’est jamais « entier » car, même en l’absence d’observation extérieure, il crée un masque pour « devenir » l’observateur de son intérieur.
  • Le minimum de l’existence ce n’est pas seulement de créer le masque ou de prédire le pas suivant de répétition, mais c’est aussi le fait de réaliser ce pas.
  • L’objet indivisible n’a pas d’avenir.
  • La division est la production du potentiel de l’intégration.
  • Le masque-concept est construit, avant tout, de ce qu’il y a de trop.

 

 


(1) L’on peut aussi considérer que la pénétration de l’absence dans l’existence est due à l’imperfection de sa répétition.
(2) Cette façon d’observer concerne surtout la matière complexe. Les existences simples observent grâce à l’intégration des masques-objets modifiés par les relations extérieures.



3.5.2. LA REPULSION
Après la division ou, encore, après la création de l’absence, la matière-source et la matière du masque sont en état de conscience de séparation. L’observateur extérieur constate que les deux objets s’éloignent. En effet, c’est un état de mise à distance des objets qui, séparés par le mystère de leur écartement, souffrent. (3.4.3.)
Aussi, c’est un état de projection du futur, un état de conception, donc d’incertitude, un état caractérisé par l’abondance de l’absence et du mystère.

 

NOTES :

  • La génération de l’absence, pour créer et séparer le masque, est réalisée grâce au processus de l’observation locale ou, encore, par la conversion d’une partie de la matière-source en énergie.
  • L’état d’un objet composé de deux objets en état de conscience de séparation se manifeste en dehors de cet objet comme la réalisation, par cet objet, de la phase active de l’observation.

 


3.5.3. L’ATTRACTION
Le masque, pour la matière qui l’a créé, représente le « pas suivant » à réaliser sur sa route répétitive de l’existence. Or, pour que ce « pas futur » prolonge effectivement son existence, il faut qu’il « devienne », qu’il se réalise ; c’est-à-dire il faut que le masque parvienne à la répétition de son propre état.
Ce n’est que quand le masque-concept devient une existence indépendante que les objets, dominés par la conscience d’union donc en état de plaisir, s’attirent et réduisent ainsi le mystère de leur séparation.


NOTES :

  • Pour ce qui est uni, il n’y a ni limite ni mystère ( Notes 1.4.3. ).
  • L’état de conscience d’un objet composé de deux objets étant en états de conscience d’union, en dehors de cet objet, se manifeste comme la phase de réception ou d’intégration de la connaissance du processus de l’observation. Cet état se manifeste comme une activité dirigée vers l’intérieur de l’objet.
  • La matière, après avoir projeté la certitude sous forme de masque-concept, demeure en état d’excès d’espace. En effet, c’est l’espace, l’incertitude, le mystère (3.4.3), qui séparent l’observateur-connaissance et l’objet-masque - son concept.
  • L’élimination de l’espace-incertitude se réalise par l’approche des partenaires qui sont en état de conscience d’union. C’est la réduction du mystère et la création du temps-existence, de la connaissance et du plaisir.
  • La maturation du masque est favorisée par son éloignement de la matière-source. 



3.5.4. L’ACCOMPLISSEMENT
La reprise du masque est l’union de la matière-passé avec l’objet-futur, de la connaissance avec son concept. Le masque-futur, le « nouveau jeune » objet ou, encore, la partie abstraite - le concept - est réalisée, possédée par la matière-source sous forme de présent subjectif. En effet, le présent est l’union du passé et du futur.

 


PENSEES :

  • Le présent est la non-existence, le manque de mystère et l’absence.
  • L’attraction et l’absorption de l’objet-concept extérieur, donc la réalisation de l’absence relative par la matière-existence subjective, est le processus la réalisation d’une nouvelle matière-connaissance ou, encore, l’assemblage de la connaissance individuelle.
  • Ce processus de conversion de l’abstrait en concret est une réduction de l’espace et une accumulation du temps sous forme d’expérience-passé. En outre, cette phase d’observation, la réalisation, est la conscience d’union, la compréhension de l’objet par la fusion de l’observateur avec cet objet jusque-là inconnu.
  • L’attirance des parties est la tendance vers la compréhension du mystère de séparation. ( Pensées 1.1.3. )
  • Pour tout observateur, le futur est une séparation donc une union virtuelle, pendant que le passé est l’union accomplie - donc une séparation ou, encore, une conceptualisation possible.

    La séparation évoque (crée) le concept du futur.
    L’union évoque (crée) le concept du passé.

    La séparation réalise (détruit) le concept du passé.
    L’union réalise (détruit) le concept du futur.



3.5.5. TRANSMUTATION EXTERIEUR - INTERIEUR
L’intérieur et l’extérieur, considérés comme les observateurs participants dans le même processus de transmutation, se trouvent en phases inverses de l’observation.

En termes de conscience, la transmutation est un état de consciences inversées des observateurs en relation. Ou, encore, la détermination de l’état de conscience dépend du choix du point de considération. ( l’observateur ou l’objet de l’observation ) (2.6.1.).